2014 - Massif des Maures et calanques


2014 - Massif des Maures et calanques
Hugues et Jacques





Hiver 2014, appel d'Hugues qui me décrit la beauté des calanques le long desquelles il randonne alors qu'il fait un temps pourri à la Torraccia. J'avais depuis longtemps envie de voir les calanques en VTT après m'y etre baladé en kayak de mer.  C'était l'occasion idéale de lui proposer un essai au VTT sur "ses terres". 

Programme tout simple:  quelques jours de mise en marche (ou plutot en pédale) dans les maures puis virée dans les calanques.

Les conditions étaient simples: pas d'excés, le plus rapide attend le plus lent et si ça ne plait pas on s'occupe autrement, ce qui est facile à Quichet où il y a toujours un arbre à abattre, ou des tuiles à déplacer, ou....... .

Temps au beau fixe aprés des semaines de pluie incessante aussi bien en France qu'en Italie, on se fixe la période  6-14 mars pour l'aventure.

Les vélos sont des VTT récents avec suspension et freins à disque hydrauliques, l'un en carbone l'autre en aluminium,  pneux larges bien "cramponnés", mais malgré toutes ces nouveautés ils ne se déplacent que si l'on fait tourner les pédales, il y aura donc des efforts à fournir surtout que les maures ne sont pas précisément plates......


Flashback

Dans les années 1950-1960 ses parents louaient une maison à Portonfus nous passions des vacances de rève: soleil et ciel bleu, odeurs du maquis, chénes lièges, l'accent provencal, le massif des maures comme terrain de jeu, la mer et les plages prés de saint tropez pour picnics et baignades inoubliables avec tout un groupe du meme age (et les parents).  Quelques années plus tard ils achetaient un terrain au fond d'une vallée des maures ils batirent une petite maison. Nous nous y retrouvames aprés l' incendie de 2003 pour aider hugues à nettoyer les dommages du feu: pas le travail le plus propre du monde mais une chaude ambiancetous points de vue!!).

Equipe de forestiers? bucherons? carbounaires? Quichet 2005

L'un des carbounaires ci-dessus, et protagoniste de ce récit

L'autre protagoniste du récit et carbounaire dans une autre vie.


Programme

Hugues et Martine ayant un concert à Marseilles lundi soir nous convenons de paser 4 jours dans les maures et 1 ou 2 à visiter les calanques.


Les maures

Terrain de jeu idéal pour  le VTT grace aux pistes de défense contre l'incendie, pistes larges et entretenues (mais pas trop) pour offrir quelques "challenges" aux VTTistes et théoriquement interdites aux vehicules à  moteur.  Ces pistes sillonent le massif et sont bien indiquées sur les cartes IGN au 25,000.


 A mon arrivée à Quichet je suis accueilli par le plombier de service qui fait le montage du lave-vaisselle.  Coupes, soudures, installation à sec, re-coupes, re-soudures, re-installation à sec, ça a l'air correct et hugues finit l'installation sans trop de fuites et branche le lave-vaiselle (hors service pour une raison inconnue).


le plombier polonais a encore de belles années devant lui!



Le lendemain appel au service clientèle Darty pour demander la visite de leur depanneur.  L'agent demande à Hugues de décrire la panne et suggère fort poliment d'appuyer sur le bouton "mise en marche" pour faire partir la machine!  Hugues a eu droit à quelques taquineries (bien meritées) de ceux à qui il racontait l'histoire.



Apres cette parenthèse ludique, vérification et ajustement des vélos suivi d'une petite séance de familiarisation avec les changements de vitesse, et choix des vetements.

Hugues choisit la tenue "massa martana" pour faire honneur au groupe auquel j'appartiens.  Il convient de mentionner que ces tenues sont trés moulantes et peu flatteuses pour des septuagenaires dont la bedaine montre des signes d'élargissement...  mais c'est tout du muscle bien sur.


Nous déjeunons à la Garde-Freinet où nous rencontrons d'autres VTTistes  qui nous mettent mal à l'aise avec leur 40 kms et denivellé de 1500 mètres comparés à nos 20 km et 600 m de denivellé pour la matinée!
On se fait plaisir sur la route de crete Marc Robert et les pistes de Gagnal, Valdegilly etc. 

Les descentes nécessitent un peu d'attention à cause des pierres, des ravinements et autres obstacles mais les paysages sont absolument superbes avec vue sur les maures, le golfe de st tropez, grimaud, etc. le tout sous un ciel bleu sans aucun nuage.


Hugues la première journée: en forme

Jacques en " hero"


deux vaillants cyclistes (merci betsy de  nous avoir réunis)


Total pour la première journée: 40 km et 850 m de dénivellé positif (ce sera notre maximum pour notre séjour!)


suggestion de signe à mettre sur la propriété.


Pour la seconde journée on decide  de laisser une voiture à la Mole (notre point d'arrivée)  et l'autre au point de départ au  croisement des pistes Valdegilly et Gagnal pour éviter des montées sans intéret (ou plus honnetement pour moins se fatiguer!). La piste en voiture jsuqu'au point de départ n' a rien d'un autoroute et un 4x4 serait plus adéquat qu'une berlingo mais on passe malgré quelques flaques de boue bien profondes mais le retour à la montée pourrait etre (toujours pas d'accent circonflexe sur mon clavier US!!) plus difficile.

Il a l'air d'un pro mon copain.

Vaucaude et la vue

Gué sur la Giscle

 Nous rencontrons sur la piste Gagnal deux autres VTTistes septuagenaires de Sanary-sur-mer dont l'un a le meme nom qu'un de mes oncles (Gérard Bidou), tous les deux tourneurs sur bois et forts sympathiques. La piste du Laire entre le col du perrier et la Mole est tout bonheur: une longue descente sur une belle piste interrompue par un arret à la chapelle ste Magdeleine.  Quel plaisir de trouver la voiture pour le retour à quichet.

Total 26 km, 400 m de denivellé.



Dimanche il s'agit de récupérer la voiture laissée hier à notre point de depart. Ensuite un chassé-croisé pour laisser une voiture  au départ de la piste du treps et l'autre à Collobrieres. Nous commençons la balade en milieu d'aprés-midi et la finissons vers les 18:00 aprés la descente sur Collobrieres par la piste de Vallescure. Nous sommes contents de trouver la voiture car la nuit tombe et il ne fait vraiment pas trés chaud.

Résumé de la discusssion près de la voiture:

"Hugues dépeche-toi d'ouvrir car ça caille un peu "
"Minute, je prends la clé"
"Tu te grouilles , oui ou m..."
"Ben heuh, c'est-à-dire...., j'ai pas la clé......, j'ai du la laisser dans ta voiture"
"Arrete tes c.... et ouvre"
"Non je rigole pas, je l'ai vraiment laissé dans TA voiture"

Sans commentaires et  en se moquant des manquements de mémoire de certains on se refait une douzaine de km en montée sur la route asphaltée à la nuit tombante.  Heureusement j'avais la clé de MA voiture et retournons à Quichet de nuit.

29 km et 600 m de denivellé.





Discussion animée à propos de droits de passage


Ce natin temps gris mais pas de pluie donc bon pour se promener.  Au programme visite de Portonfus, et routes derriere Grimaud puis retour par Val de Gilly.

plateforme pour la chasse au sanglier

Portonfus que je n'avais pas vu depuis 1960

Portonfus circa 1962



la piscine entre le bassin d'autrefois et la maison

le coin de la cuisine

la terrasse de la cuisine

sur la terrasse de la cuisine Portonfus circa 1962 (Jacques, Hugues, Luc et Biche)


c'est bien comme je m'en souvenais



Portonfus à la grande époque (beaux males et jolies filles)

Luc et Biche à Portonfus (notez le siege arriere de 2CV)



le chemin de Portonfus et le "chateau"

hugues voulait une photo des moutons dans le champs de vigne

la nouvelle cave St Maur et la vue sur Grimaud

Quichet et son lord (en uniforme italien!)

Ce matin balade dans les calanques aprés un départ de Marseilles retardé par une discussion politique avec une voisine de la rue st jacques.  Nous décidons de commencer par la calanque d'en-vau où hugues randonnait lorsqu'il fit l'appel téléphonique qui m'incita à lui proposer ces balades en VTT.


Les paysages sont complétement différents des maures: içi c'est calcaire, calcaire et calcaire et en été avec le soleil ça doit etre franchement trop chaud, surtout que les pistes sont au fond de "canyons" qui emmagasinent la chaleur et la renvoient de paroi en paroi.
Aujourd'hui c'est agréable et ludique sur ces pistes peu peuplées où nous nous déplacons rapidement en VTT, les vues sont plongeantes sur ces calanques et un changement total de ce que j'avais vu en kayak.


le belvedere d'en-vau

belvedere d'en-vau


Nous atteignons le belvedere d'en-vau et profitons du paysage  puis decidons d'aller sur la plage d'en-vau.

Petite journée aujourd'hui car il faut rentrer tot , Hugues et Martine allant à l'opéra ce soir:16 km et 450 m de denivellé.

En fin d'aprés-midi je visite le vieux port et monte à notre-dame de la garde.  Sur le vieux port il y a un ammense abri en acier poli qui refléchit les piétons, la vue est assez surprenante.  De notre-dame de la garde vue à 360 degrés sur Marseilles et ses iles, dommage qu'il ait commencé à faire sombre.


le toit du vieux port: reflections

le toit du vieux port: reflections 2

le toit: vue d'ensemble

les iles du frioul et le chateau d'if

Le programme de notre dernière virée consiste à se balader en VTT au départ de la plage de Gigaro et aller au cap Lardier et à la plage de bastide blanche (que je n'avais pas vu depuis plus de 50 ans)


montée au-dessus de gigaro

Hugues au cap lardier

Jacques au cap lardier

la plage de la bastide blanche, belle lumière!

et pratiquement vide!

picnic à la bastide blanche avec les Armengaud et al. circa 1959


inspiration for betsy's talents?

chaise longue

Ah ca fait du bien! et en plus c'est la dernière balade en VTT!


Une semaine trés sympa pendant laquelle nous avons pu pédaler dans des terrains assez diverses, massif des maures, calanques et bord de mer.  Temps parfait et aucun incident mécanique (VTT) ou physique (hugues ou moi) à déplorer.

Je ne sais pas si j'ai convaincu hugues de s'entrainer pour faire des excursions à long terme en VTT mais il n'avait pas l'air trop épuisé quand je l'ai quitté.  A refaire??  A lui de décider!

En tout cas merci de son (et de celle de martine) hospitalité et de sa compagnie.




Le point de vue d'hugues:

Début mars 14, de retour de quinze jours passés au dessus de 1500 m dans une neige généreuse, mes réflexes étaient plutôt plus accoutumés aux descentes et à la glisse qu’aux montées à la force des cuisses et des mollets.  
Le premier jour a été dur : en montée, je ne savais pas trop quand descendre de vélo pour garder un peu de souffle, et ne pas dépasser le seuil d’une douleur lancinante dans le dessus des cuisses.  En descente, sur une piste assez caillouteuse, à défaut d’avoir dans les bras la sensation des guidons courbes de ma jeunesse et ne comprenant pas les réactions de ce guidon droit, j’étais plutôt mal à l’aise pour ne pas dire vraiment crispé par la crainte, ne sachant pas éviter les gros cailloux.
Boum ! Arrêt par dessus le vélo… 
Les jours suivants m’ont permis d’éliminer la crainte au fur et à mesure de ma reprise en main d’un vélo, et de mon accoutumance au VTT, et au bon usage des pignons et des plateaux ; au meilleur rythme qui ne soit ni trop lent pour ne pas être épuisé, ni trop rapide pour ne pas m’essouffler .

Cela dit je suis très heureux d’avoir pu ramener Jacques en Provence pour lui permettre des chevauchées dans des paysages assez chouette. Et d’accéder dans ces endroits où nous passions des jours lumineux  à partir de l’été 1958. C’est vrai que c’est qu’en même plus rapide d’accéder dans les sites lointains qu’en marchant à pied.
Jacques peut revenir quand il veut, et avec des cyclistes meilleurs que moi …

Il y a eu du très beau dans Les Maures : de La Garde Freinet à Collobrières, ou à La Mole, avec des très beaux points de vue sur les sombres maquis et canopées ; et La Croix-Valmer de Gigaro à la Bastide Blanche en passant par Lardier et Les Brouis. Et Portonfus.
Il y a eu du très beau dans Les Calanques : Le Belvédère et la plage d’En Vau. 

La lecture du récit fait par le néophyte Christian lors du précédent chapitre m’a donné envie de m’essayer à la montée des Monti Martani. Une montée longue en pente régulière et peut-être pas trop forte. Peut-être avant que je ne sois devenu vieux …
Mais la descente ? À VTT, je dois avoir aussi peur de tomber que Jacques à skis ! Et les cailloux sont plus agressifs que la poudreuse.


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