2003 - VTT au Pays basque

Balade en Velo au Pays Basque
Didier et Jacques
27 Aout- 3 Septembre 2003


Aprés la party d’anniversaire je réalisais que Didier était lui aussi libre et qu’il m’avait dit être intéressé pour une éventuelle balade en vélo. Malgré des délais ultra brefs il acceptait mon invitation tardive (15 août) et nous décidâmes de nous promener dans les pyrénnées atlantiques. Un peu (et même tout-à-fait ) au hasard je décidais de se retrouver à St Gaudens (il y a une gare et c’était prés de Toulouse mais quand même à 1300 kms de la Torraccia et à prés de 1000 kms pour Didier !!)

L’idée etait de traverser les Pyrénées mais de le faire sur plusieurs années (2 ou 3) et voir comment nous nous entendions pour ce genre de sport. J’avais d’excellents souvenirs de Didier du temps ou nous étions scouts mais en 45 ans nous avions probablement un peu changé tous les deux, lui d’autre part n’avait pas fait de vélo depuis plusieurs années, d’où l’idée d’un galop d’essai.


Mercredi 27 aout

J’arrive à St Gaudens à 16 :30 après avoir maintenu le contact (merci le portable) avec Didier pour mesurer nos progrès respectifs et synchroniser notre rencontre à la gare de St Gaudens. Didier arrivant plus tard j’en profite pour identifier un hôtel avec garage et prendre une carte SNCF senior (pour les plus de 60 ans) et 2 billets pour le lendemain matin pour Hendaye. Je réalisais après-coup que j’avais sans doute un peu forcé la main de Didier sur ces préparatifs….
Didier arrive vers les 19 :30. Bière et check-in à l’hotel (Perrussaud, pas mal sans plus) ou nous dînons et constatons avec plaisir qu’ils ont un garage couvert où nos voitures seront bien abritées et protégées.


Jeudi 28

Réveil trés matinal pour prendre le train de 06:50 pour Hendaye. Un train en provenance de Vintimiglia avec des jeunes endormis un peu partout et peu de places libres, nous casons avec difficultés nos vélos et trouvons des sièges. Le parcours est long (on passe par Mont-de-Marsan , dans les Landes!) et on arrive sous un ciel couvert à Hendaye. Première priorité : faire gonfler les pneus de Didier (vérifier pour le futur que les valves des vélos soient les mêmes) et ensuite une baignade à Hendaye-plage dont Didier se souvenait pour un bain en famille il y a plusieurs années. Eau trés agréable malgré des nuages de plus en plus bas et gris. Sortie de bain sous les premières gouttes et on embarque pour la balade.

On prend la D912 qu’on quitte au niveau du chateau d’Abadia pour suivre un GTC (Grand Tour à Cheval). La carte indique un GTC qui avait l’air plutôt intéressant mais impossible d’en trouver la moindre marque, pas davantage de chance pendant tout le reste de notre virée d’ailleurs. A éviter à l’avenir ! On se débrouille en suivant un petite route sous la pluie et par hasard il y a un signe d’itinéraire pour balade en vélo. On suit la trace d’abord vers St Jean-de-Luz puis vers Urrugne oû nous prenons un sandwich. La pluie arrête, pas de regrets, et on visite l’église d’Urrugne, typiquement basque avec 3 étages de galeries sur les côtés oû vont uniquement les hommes alors que les femmes sont au parterre. Trés beau travail du bois et manifestement les galeries sont bien usées et plus trés horizontales !

Petites routes jusqu’à Ascain, avec le soleil c’est vraiment le pays basque des affiches de tourisme avec des maisons propres et fleuries et un paysage trés vert et trés acceuillant et rieur.
Nous passons par un gite d’étape qui est malheureusement plein et arrivons au col de st Ignace (élev. 169m), d’ou part le funiculaire de la Rhune, nous sommes arrivés aprés le départ du dernier train, dommage, mais en profitons pour une petite bière et quelques moments de repos. Nous arrivons à Sare et prenons nos chambres à l’hotel Trinketea Ostatua (tel 05 5954 2206) (trinketea étant un court intérieur de pelote basque). Diner au seul resto ouvert ayant des places libres oû nous concluons le premier jour par un Bas-Armagnac 1972 pas terrible, trop d’alcool, mais le resto et le salon oû nous l’avons pris étaient trés agréables. Le resto oû aller la prochaine fois que nous sommes à Sare : Chez Lasteriguy, hélas plus de places ce soir-là.
Ayant effacé les infos de mon compteur je ne peux qu’estimer distance et élévation. En résumé trop de routes avec du traffic, nous devrons en choisir de plus petites ou de plus tranquilles à l’avenir. Didier n’ayant pas de VTT il faut rester sur des routes assez lisses, il avance beaucoup plus vite que moi, moins de frottements dus aux pneus comparé aux miens avec leurs crampons.

Constatation décevante : je ne comprend pas un mot de basque et ne suis pas capable de me souvenir du moindre vocabulaire. C’est pas trop grave vu que tout le monde parle français, mais c’eut été amusant de comprendre leur langue.


Vendredi 29

Réveil matinal avec un soleil resplendissant, le pays a l’air encore plus acceuillant et hospitalier. On a decidé de se faire une virée en Espagne par Zugarramurdi à environ 10 kms de l’autre côté de la frontière. On passe devant une de ces fameuses tenda qui vendent de tout mais elle est moderne et manque de cachet, la route est petite sans circulation, trés sympa. On arrive dans un bled et on demande une bière en francais pour s’apercevoir qu’en fait nous sommes en Espagne à Zugarramurdi ! on repart vers Dancharia (en France) oû on se prend les ingrédients pour un pic-nic. On parle avec le mari d’un couple que nous avions vu à Zugarramurdi sur des vélos complétement chargés, pneus de secours tout et tout, et quand je lui dis qu’il a de la chance que sa femme accepte de l’accompagner en vélo il me repond que si elle était là elle me ficherait une baffe trouvant la remarque insultante... Fin immédiate de la discussion avec lui!

Nous avons pris un peu de touron pour compléter la formation gastronomique de Didier, commentaires plutot positifs. La route jusqu’à Ainhoa avec beaucoup de traffic n’est pas trés drôle, on prend ensuite une petite route jusqu’à Espelette, petite ville trés touristique connue principalement comme la capitale des piments, il y en a partout en train de sécher le long des murs, sous les toits, partout, partout. La fête du piment doit être plutot pleine de monde, et sans doute pimentée ! ! ! ! !

Ensuite par des petites routes jusqu’à Combo-les-bains dont Didier voulait voir principalement l’église oû Vincent était allé à la messe et avait vu les hommes aux galeries et les femmes en bas. Pas de messe le vendredi et église vide mais jolie dans le même style que celle d’Urrugne quoique le travail du bois soit meilleur, l’église n’est pas aussi belle. On reprend une route trop fréquentée jusqu’à Itxassou et nous longeons la Nive sur une petite route superbe avec passages étroits (tels le Pas de Roland), aigles etc,, trés trés beau. Nous en profitons pour nous baigner dans la Nive, pas beaucoup de fond, du courant et des caillous mais pas froide. On se sent nettement plus propres aprés. 

Aprés Bidarray on aurait aimé continuer le long de la rivière mais pas de route et on se fait une montée dure dure avec pente à 18 % (dixit mon compteur) mais des points de vue superbes d’oû l’on voit les nuages et la pluie qui approchent très vite. La pluie nous rattrape pour la descente sur St Martin d’Arrossa, juste une pluie fine, et nous trouvons des chambres à l’hotel Eskualduna chez Katia. Pas terrible coté service et repas, en fait plutot minable mais chambres OK. L’hôtel a même une piscine chauffée et couverte que Didier a essayé.


Samedi 30

Le soleil est revenu, et aprés un petit déjeuner (plutôt moyen) on prend la route vers St Etienne de Baigorry et traversons les vignobles d’Irouleguy, célébres dans la région. On en profite pour faire un arrêt dégustation (quoique tôt le matin le vin est un peu indigeste) ce sont des vins à base de cépages tanate et cabernet (le tanate ressemble beaucoup au sira) pas terribles donc inutile de se prendre du poids en plus. Par contre leur fromage de brebis était trés bon et on se fait une petite provision pour la route. Nous arrivons ensuite à St Jean-pied-de-port, ville trés touristique, pleine de monde, défense de stationner (vivent les vélos), etc etc. Nous cherchons au cimetière si nous trouvons la tombe de la tante Arismendy mais sans succés, maman me dira plus tard que nous aurions du la trouver. Didier me raconte l’histoire de cette tante qui était courtisée pas un marchand de tissus pas approuvé par la famille et qui envoyait les billets doux dans les draps.
Nous continuons par St Jean-le-vieux oû nous achetons les ingrédient d’un pic-nic, entre autres un délicieux jambon de Bayonne que nous mangerons à la terrasse d’un café à Mendive oû nous rencontrerons le producteur lui-même ! !

Immédiatement aprés Mendive commence une dure montée sur une route déserte (D417) avec pente à 20 % parmi des paysages splendides, aigles, etc.. jusqu’à l’auberge d’Ahusky (05 5928 5727) à 1080m oû nous célébrerons avec une bière. La température s’est nettement refroidie avec l’altitude et les nuages (37 degrés à Mendive, 19 à Ahusky). Nous rencontrons un berger : il passe 4 jours en montagne à surveiller 800 moutons avec ses chiens, et prend 3 semaines de repos, un programme de travail qui m’aurait plu du temps ou je travaillais ! Une descente de rève de 15 kms par la route des vautours, avec pointes à 55 km/h pour arriver à Aussurucq, un village qui aurait plutôt l’air breton, pierres grises, crachin, clocher en ardoise etc.. nous avons définitivement quitté le pays basque du bord de mer pour touristes et entrons dans sa partie montagneuse. Un net changement. En fait, ce n’est plus le pays basque rieur et gai du bord de mer, c’est le Béarn, le pays basque consistant en Labour, Soule et Basse Navarre. Nous continous jusqu’à Mauleon-Licharre et l’impression de pays montagneux se confirme, même l’église est différente et les galeries ont disparu. Nous prenons un excellent diner à un prix trés raisonnable au restaurant Echoual.
Nos chambres sont dans l’hotel au bout de la place du village, ancien hopital, racheté par des jeunes bretons qui renovent, chambres sympa, mais vraiment en travaux, le restaurant est une crèperie pas trés engageante mais en revenant aprés notre diner c’était plein et il y avait de l’ambiance. Souhaitons-leur du succès.





Dimanche 31

Mauléon est une ville morne et grise que nous quittons sous les nuages. Cependant le soleil apparait bien vite. Nous arrivons à St Palais par des petites routes dans de jolis paysages, on pourrait se croire en Provence. Routes moyennement intéressantes jusqu’à Orthez. Ensuite sur une route sans grand intéret qui longe l’autoroute nous arrivons à Maslacq à 18:00 et décidons de continuer. A Lagor, prés de l’usine de gaz de Lacq, hôtel plein, l’hôtel dans la ville suivante est fermé, donc demi-tour et retour à Maslacq oû nous nous installons à l’hôtel Mauboucher, un logis de france tout-à-fait correct. Diner à l’hotel à coté d’un couple d’australiens qui ont une propriété sur place oû ils viennent tous les ans. Didier était content d’échanger des souvenirs d’australie avec eux.


Lundi 1 septembre

Quelques nuages et du soleil. Petite route agréable et calme jusqu’à Compfort puis Oloron Ste Marie oû nous déjeunons à la terrasse d’un café. Nous profitons de la ville pour acheter fromage et saucisson bio (non par choix mais par nécessité), saucisson dégueu-dégueu et cher. Nous passon Sauveterre, un trés joli village ancien qui aurait arrété plusieurs invasions de maures et avait obtenu une dispense de taxes en remerciement. Un village trés bien préservé avec de trés belles maisons béarnaises, qui valait la peine de l’arrêt que nous y avons fait. Certainement le plus beau village de tout le voyage. Maisons avec beaucoup de classe et de style.
Balade jusqu’à Escott suivie d’une solide montée au col de Marie Blanque (élev. 1065 m). Sur la route chaque km est indiqué avec la pente moyenne, ça commence doux et ça forcit nettement : 4, 5, 8, 13, 11.5, 12, 11, 12 % respectivement pour chacun des 8 kms, inutile de dire que le dernier était assez laborieux. La route dans les arbres sans vue avec des voitures et un temps trés couvert, pas trés jolie. Dès que nous passons le col oû nous faisons un picnic de saucisson et fromage bio et oû nous nous couvrons sérieusement, la route devient trés belle avec de grandes vues dégagées et une bonne descente régulière qui dure. Sympa. Nous arrivons à Bielle oû l’hôtel est fermé, à Bilhières pas d’hôtel, à Arudy les chambres sont franchement moches, et nous aboutissons à l’hôtel Dherete à Louvie-Juzon (05 5905 6101). C’est une ancienne maison de maitre convertie en hôtel. Grandes chambres vieillotes, lit en noyer, salle de bains toute rose, grande fenêtre, trés sympa un peu comme à Copnaxford chez l’oncle André Duriez. La patronne espagnole est trés gentille et accepte, bien que le resto soit fermé, de nous servir un diner froid de charcuterie, melon etc.. tout-à-fait adéquat et nous évite de sortir le soir en vélo sans lumiéres.


Mardi 2 septembre

En quittant l’hôtel un tandem s’arrête, tout équippé, freins à disque, remorque, etc. etc. C’est un couple qui se balade et dont le mari avait passé quelques semaines dans la maison quand il avait 14 ans (il semblait en avoir maintenant 60 approx). On part par la D35 ou il y a beaucoup de traffic et on la quitte vite pour se balader sur des petites routes ondulantes jusqu’à Bruges (en Béarn pas en Belgique !) Ensuite une petite route jusqu‘à Ney oû il y avait le marché et oû nous déjeunons au resto les 2 palmiers, trés sympa, à la bonne franquette, et à un prix trés raisonnable, la recommendation d’un quidam au bord de la route était bonne.
On suit le Gave de Pau par des petites routes , traversons la forêt (parc) de Lourdes pour arriver à Lourdes oû nous prenons bière et train jusqu’à St Gaudens. On retrouve la gare de départ et l’hôtel oû nous attendent les voitures. Bonne nuit de repos après un diner moyen et finalement un Fernet Branca pour le faire essayer à Didier, qui trouve ça dégueulasse.



Mercredi 3

Chargement voitures et départ vers nos destinations respectives, Didier sur Paris, moi vers Chez Blanchez près de Riberac en Dordogne, pour retrouver Peter and Vickie.


Conclusions

C’était sympa de retrouver Didier après tant d’années et de découvrir le pays basque. Nous nous sommes trés bien entendus et Didier était en bonne forme pour suivre le périple plutôt montagneux que nous avons fait. A mon avis nous aurions pu prendre davantage de routes en terres pour éviter la circulation, mais il aurait fallu avoir deux vélos du même type. Le temps était acceptable et l’équipement a bien tenu. Une belle balade que je suis prêt à continuer avec Didier. Qu’en dit-il ?

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