Tour du Lot

fin septembre-début octobre







    Ayant quelques anciens collègues qui habitent dans le lot, et ne connaissant pas du tout la région je décidais de découvrir cette région en suivant le parcours préparé par l’office du tourisme du lot et décrit sur le site: 

https://www.tourisme-lot.com/grandes-randonnées-et-itinerance/le-tour-du-lot-a-pied-a-cheval-a-VTT

    En gros le parcours fait un cercle d’environ 30 km de rayon autour de Cahors et passe par Figeac, Lalbenque Gourdon, Martel, st Céré et Bagnac. Longueur totale 400 km et 6500-7000 de dénivelé positif, donc une semaine de VTT. Pour éviter les problèmes d’hébergement de l’année dernière, j’avais réservé tous les hébergement pour la semaine.







Seyrignac - couvent de Vaylats (73 km, +1260, 9 hr)

    Départ du refuge de seyrignac ou je laisse la voiture. Diner sympa en compagnie d’une canadienne qui se lance sur le chemin de Compostelle, jusqu’a st jean-pied-de-port. Bien sur je dois refaire mon sac a dos estimant qu’il était encore trop lourd et je réussis a partir avec un sac pesant environ 3,8 kg, un poids tout a fait acceptable et me laissant la possibilité de m’amuser en VTT. Le reste du matériel: réparation vélo, trousse toilette et premiers soins (réduite au strict minimum) et prise pur charge téléphone et GPS, étant dans un sac sous la selle ou dans un conteneur sur le cadre

départ, au revoir la voiture!



    Descente jusqu’a Figeac, la ville ou est né Champollion qui trouva le code (la pierre rosette) pour traduire les hiéroglyphes. Il ya un musée Champollion ainsi qu’une reproduction format géant de la pierre rosette sur une place de la ville. 


maison a Figeac



pierre rosette (agrandie!)


place a Figeac


musée Champollion


Comme d’habitude le GPS Garmin n’est pas précis pour trouver son chemin dans les villes; heureusement j’ai l’application “MapOut” sur mon téléphone qui s’avère beaucoup plus utile. Dés le départ je rencontre plusieurs (beaucoup?, trop?) de pèlerins et ce sera ainsi pendant les deux premiers jours.



chemin


L’itinéraire alterne sentiers plus ou moins techniques et petites route asphaltées ou non, avec pratiquement aucun trafic: très agréable. Il fait chaud et soif mais je traverse des petits hameaux ou je trouve de l’eau (en général le cimetières disposent d’un robinet d’eau potable) ou des bars pour prendre une bière. Les maisons sont en pierre calcaire claire très jolie et les toits en tuiles sombres contrastant avec les murs. L’arche des portes de granges ou de garages a une forme beaucoup plus plate que d’habitude et est typique de la région. Les chemins sont souvent bordés de murs de pierres sèches qui donnent un aspect sympathique aux sentiers. L’itinéraire est facile a suivre car il est très/trop fréquenté par les pèlerins: vu que j’avance beaucoup plus vite qu’eux, je n’arrête pas d’en dépasser et je les retrouve autour d’une bière dans les bars. Dolmen et bories sur le chemin bordé de murs en pierres sèches.



dolmen

borie

borie moderne



village typique du Lot

route entre murs de pierre



Mon étape est le couvent de vaylats ce soir ; un couvent ou il reste quelques soeurs mais qui fait principalement gite pour pèlerins et maison de repos pour personnes âgées et/ou handicapées. J’avais demandé une chambre individuelle mais ils avaient mal compris et je me retrouve en dortoir; pas trop mal en fait car nous n’étions que trois. Le vrai problème est que le diner est servi a 19:00 et le petit déjeuner a 07:00 PRECISES. Diner ou je retrouve des marcheurs que j’avais croisé sur le chemin. 


couvent de Vaylats





Couvent de Vaylats - Puy Levesque (78 km, D+ 1100, 10 hr)

A 07:00 il fait encore nuit et je dois attendre 08:00 pour voir ou je mets mes roues!.

    J’abrège l’itinéraire en restant sur une petite route asphaltée jusqu’a Piboulede (joli nom) ou je reprends les petites pistes. Je passe plusieurs terrains plantés de chênes truffiers mais bien protégés par de solides barrières. Les truffes ne sont pas prêtes en ce moment mais je peux comprendre que ça attire la convoitise en novembre!. Je passe le village de l’hospitalet (ou le gite communal sert un repas délicieux selon l’avis d’un marcheur), puis arrêt a Lascabanes ou je prends un lunch léger et une bière (en fait deux!!) en compagnie des marcheurs croisés plus tôt sur le chemin. 


chenes truffiers

chenes truffiers (remarquer la cloture)







chemin typique


    
Je suis encore le chemin de Compostelle jusqu’ a Montcuq et sa tour bien visible , puis part plein nord par des chemins plutôt difficiles aux environs de Pons, puis particulièrement la descente sur Grezels bien pierreuse et “casse gueule”, avant de prendre la route goudronnée jusqu’a Puy-Levesque pour passer la soirée et la nuit chez Christian un ami ancien collègue da la FAO. Il habite dans une demeure superbe qui domine le lot, pleine de meubles et oeuvres d'art rapportées de Chine ou il a passé plusieurs années. Puy-Levesque est une jolie ville a flanc de colline au-dessus du Lot. Je peux même laver mes habits de vélo et repartir propre le lendemain matin. Il me prépare même un pic-nic vraiment sympa !




Montcuq


mauvais chemin


Puy-levesque


une belle maison



la tour de la maison





Puy Levesque - le Vigan (65 km, D+ 950, 8 hr)

    Je rejoins mon itinéraire en empruntant la route qui monte au dessus de Puy-Levesque, route peu fréquentée et offrant de jolies vues sur la vallée du lot. Pleins de noyers et châtaigniers qui laissent tomber leurs fruits sur la route et me permettent de faire le plein (n’exagérons rien, mes poches sont plutôt petites!) de noix. Jolis villages/villes a Freyssinet-le-Gelat et Cazals très bien entretenues et un peu snob peut-être. 

toujours ces beaux murs de pierres seches

champs de lavande





    Je fais un détour (ou je me perds un peu/beaucoup et fais beaucoup de kilomètres supplémentaires) par Rampoux pour saluer François et sa femme, un autre ancien collègue de la FAO. J’arrive chez lui avec 1 heure de retard. Ils m’attendaient pour déjeuner ! La visite se prolonge et je dois prendre des routes goudronnées pour rejoindre  rapidement le Vigan ou je dors ce soir avant qu’il ne fasse trop sombre pour rouler en sécurité. Il s’agit du manoir de barrière, un très beau bâtiment surtout avec la lumière de fin d’après midi, mais qui hélas ne sert pas de diner. Diner en ville acceptable, et très bon lit pour récupérer.

moulin de Barriere (pour la nuit)



Le Vigan – Martel (46 km, D+ 850, 8 hr)

    Etrange mais je trouve très agréable de rouler seul sans croiser des marcheurs toutes les 5 minutes. Route agréable en fond de vallée jusqu’au moulin de Caouet qui fait de la pisciculture et montée a Rocamadour bondée de touristes. La ville est interessante a flanc de colline et son église tout en haut de la montagne, mais vraiment trop de touristes qui m’incitent a continuer jusqu'a l'Hospitalet qui domine la vallée et offre de jolies vues sur rocamadour. Le plat du jour : calamars et chorizo avec salade et pomme de terre, le tout arrosé d’une bière fraiche, ça aide a retrouver des forces. Je suis sur un causse calcaire ou commencent quelques plantations de lavande et le soleil étant intense je m’offre une petite sieste avant de continuer vers Montvalent et de me baigner dans la Dordogne au niveau du port de Gluges, qui est en fait une base de loisirs au bord de la rivière. Super agréable de se rafraichir dans une eau pas trop froide et de se sentir propre. 

Rocamadour



Rocamadour

porte d'entree a Rocamadour

Rocamadour


lunch copieux a Rocamadour




bain dans la Dordogne




la Dordogne


falaise au-dessus de la Dordogne

route au-dessus de la Dordogne





    Martel est une autre ville assez touristique, avec une superbe halle dont la charpente est impressionnante. Bière pour célébrer la fin de l’étape et diner léger après le lunch qui fut un peu difficile a digérer.



Martel

Martel

halle de Martel

charpente halle de Martel

charpente halle de Martel



Martel - St Céré (46 km, D+ 870, 8 hr)

    L’itinéraire n’est pas vraiment indiqué et mon GPS Garmin n’est pas très précis, heureusement l’application MapOut me tire d’embarras au milieu de champs de noyers et de vignes pour trouver le passage vraiment difficile a trouver. S’ensuit un passage très athlétique (en fait dangereux) et impraticable pour chevaux ou VTT électriques (a cause de leur poids le portage serait très difficile) avant de passer sous la voie ferrée et arriver au lieu dit Roquepen. Je traverse la Dordogne au pont Mirtel un pont suspendu étroit qui oblige les voitures, mais pas les vélos, a rouler doucement. La piste suit la Dordogne en hauteur jusqu’a Carennac puis Loubressac ou une pause réparatrice (bière et glaces) dans ce joli village s’impose. Arrivée sans difficultés a St Céré, ou il n’y a pas un seul endroit pour diner, tout est fermé, soit parce que nous sommes un dimanche soir, soit le personnel est en vacances.







structure interessante (mais qui sert a quoi?)

pont Miret


Dommage car mon pic-nic a midi était léger (noix et fruits avec un morceau de pain) et j’ai faim, mais rien a faire je dormirai le ventre vide ! 



St Céré – Bagnac (50 km, D+ 1130, 7hr)

Première chose ce matin : acheter des provisions (saucisson, fromage, pain, fruit) pour pic-nic et diners éventuels !

le Lot

le Lot





    Remontée de la vallée de la bave (aussi appelée la vallée heureuse), bien ombragée le long d’ un cours d’eau tranquille : superbe endroit bien abrité du soleil et de la chaleur. Je croise même une dame qui coupe du bois a la tronçonneuse, après les salutations d’usage il s’avère qu’elle est italienne originaire de Milan, habitant en France depuis très longtemps ce qui explique son français parfait. Rencontrer une italienne au fin fond de cette vallée est assez original. La vallée se termine a Terrou ou je déjeune au seul restaurant du village, complètement réservé en terrasse par des locaux qui apprécient le restaurant pour sa bonne chère et ses prix contenus.

vallée de la Bave

vallée de la Bave

vallée de la Bave


vallée de la Bave

vallée de la Bave

vallée de la Bave

vallée de la Bave

vallée de la Bave

vallée de la Bave

vallée de la Bave
e








 La piste continue sans trop de difficultés jusqu’a Bagnac ou je retrouve Jean-Louis et Anne qui ont fait la route depuis Feneyrols pour venir me voir dans mon auberge. Quelque bières TK (tripel karmeliet) pour célébrer mon anniversaire et un excellent diner pour finir la journée. Ce seront les dernières bières de ce voyage !

dernieres bieres!



Bagnac – Seyrignac (20 km, D+ 400, 2 hr)

Il ne s’agit que d’une vingtaine de kilomètres pour retourner a ma voiture. Je retrouve le chemin de Compostelle et ses marcheurs et arrive a mon point de départ avant midi pour prendre la route jusqu’a Maussane-les-alpilles pour retrouver Daniel. Champagne et diner pour célébrer (encore!) mon anniversaire. 





Le lendemain route non-stop jusqu’a la Torraccia. Je crois avoir été flashé pour excès de vitesse (5 kmh au-dessus de la limite je pense, darn it !) dans un de tunnels après Nice.



moulin de Seyrignac



je retrouve la voiture!


Le mot de la fin

Une façon agréable de découvrir une région que je ne connaissais absolument pas. J‘ai beaucoup aimé rencontrer des anciens collègues en cours de route, qu’ils soient ici remercié de leur accueil. J’ai trouvé le parcours très bien adapté a mon style de voyage: des sections typées VTT, quelques unes assez (très?) techniques ou physiques et d’autres faciles , alternant avec des sections sur des petites routes goudronnées généralement sans aucune circulation et permettant de gagner du temps et de la distance. Très différent de l’année dernière ou le circuit faisait de longs détours pour éviter les routes goudronnés même lorsqu’elles étaient si petites qu’il n’y avait aucune circulation.

La section qui suit le chemin de Compostelle est sympathique car elle permet de rencontrer des personnes sur le chemin, mais 2 jours étaient suffisants. Je n’ai croisé AUCUN cycliste ou cavalier et seulement une demi douzaine de randonneurs (a part ceux du chemin de Compostelle).

Un circuit d’une semaine est commode car il permet d’être assez confiant dans les prévisions météo et d’emporter le strict nécessaire, donc de limiter au maximum le poids du sac a dos.

Comme l’année dernière j’ai remarqué l’absence de cafés, restaurant, gites, hôtels dans bien des villages: soit ils sont définitivement fermés, soit les propriétaires sont en vacances, soit ils sont pleins du fait qu’ils soient si peu nombreux.

Je n’ai rencontré AUCUN cycliste ou cavalier sur ce tour du Lot, et tres peu de randonneurs a part ceux qui suivent le chemin de Compostelle.